Il semble que le relais existait déjà avant 1212.
Au milieu du 16e siècle, il était tenu par des membres de la famille "De Cassal" qui semble avoir exercé des fonctions relativement importantes dans la région de Durbuy. Au début du 17e siècle, il était l'un des deux bâtiments encore debout dans le village dont la population était passée de 60 à environ 30 habitants. Il était géré par Robert ROBERT puis par la suite, par son fils Charles. Cette importante ferme en long (en moellons calcaires) date de la première moitié du 17e siècle et est flanquée d'une tour circulaire à l'angle gauche du logis.
Adresse principale : Rue du Relais 20, HAMOIS (Emptinne)
N° 20. Ponctué d'une tourelle circulaire à l'angle g., important volume en moellons calcaires de la 1re moit. du XVIIe s., réaménagé au XVIIIe s. (fig. 406). Ancien relais de poste, sinon dès l'origine, du moins au XVIIIe s., situé le long de l'ancienne chaussée Namur-Luxembourg, dont le tronçon Assesse-Emptinne fut adjugé en 1760-1761 (fig. LXV).
Du logis primitif, à deux niveaux sur caves, ne subsistent que la tourelle d'angle à g. et, à dr., les restes de deux fenêtres à croisée sur montants chaînés situées à l'emplacement des étables actuelles. Claveau millésimé de 1603 remployé dans l'actuel escalier de cave, peut-être en relation avec la construction de la bâtisse.
A dr., étable sous fenil contemporaine, ouverte par une porte en plein cintre sur montants chaînés; agrafes en forme de R. Seconde étable à dr. un peu postérieure, accessible par une porte de même type mais plus étroite, puis grange au portail refait. Chaîne d'angle à dr.
Dans le dern. tiers du XVIIIe s., réfection complète du logis, alors légèrement exhaussé, raccourci à dr. mais amplifié au mur pignon g. qui présente un important décrochement. A l'avant, nouvelle façade de style classique en moellons assisés rythmée par trois travées assez rapprochées, plus une quatrième percée dans la tourelle d'angle. Fenêtres à linteau droit et clé sur montants harpés. Belle porte moulurée à linteau bombé et clé saillante, sous un larmier droit nettement accusé; baie d'imposte
à traverse bombée et encastrée, conservant ses barreaux intérieurs et son châssis d'origine. Corniche de pierre en cavet se prolongeant sur la tourelle d'angle; boulins. Façade arrière plus sobre, de trois travées également : fenêtres à linteau bombé et clé sur montants harpés, porte semblable à celle de l'avant mais plus simple.
Dépendances primitives dotées de nouvelles baies aux XIXe et XXe s., puis exhaussées en brique jusqu'à hauteur du logis en 1943, suite à l'incendie des toitures. Bâtière d'éternit à croupette; flèche octogonale d'ardoises, à coyau, sur la tourelle.
A g. du relais, petit bâtiment perpendiculaire en moellons calcaires, construit en deux temps au XIXe s. et abritant une forge à g. et trois porcheries à dr. Ouvertures à linteau droit, certaines à encadrement de bois. Bâtière d'éternit.
De l'autre côté de la rue, étables sous fenil du début du XIXe s., surhaussées et agrandies aux XIXe et XXe s. Bâtière d'éternit. J.L.J. [1747]
L.F. GENICOT et J.L. JAVAUX, Du meuble à la maison, dans Meubles anciens du Condroz, Havelange, 1979, p. 69-70.
Référence IPIC :
Code de la fiche : 91059-INV-0082-01
50.325117980390054 ;
5.120653510093689
